Bref, tout allait relativement bien jusqu'à.... Mon infirmière du CLSC est enceinte (encore une !) et quitte le travail de terrain le12 août. Eh oui , elle sera remplacée mais... comme on revoit tous les dossiers, on remet mes services en question, compressions budgétaires obligent et j’essaie désespérément d'y trouver une logique mais je vais essayer de vous résumer le tout.

Elle considère que parce que je travaille et que j'ai droit au service de transport adapté, que je devrais aller au CLSC en clinique externe pour recevoir mes services, prendre le matériel de pansement et voir n'importe qui, qui sera à la clinique lors de mon rendez-vous... rendez-vous que l'on ne semble pas pouvoir mettre de façon régulière et de garantir que je vais passer à l'heure prévue... Lorsque je lui ai expliqué mon organisation du travail... elle me parle de ses coupures budgétaires.... J'ai bien essayé de lui démontrer l'équation que cela provoque... mais cela ne semble pas beaucoup l'atteindre... Alors, je vous explique et vous ferez bien le calcul vous-même.
Actuellement: 20 minutes de services à la maison par semaine, dans un environnement sécuritaire pour moi, (mon propre lit) et les frais assurés par le CLSC (Réseau de la Santé et des services sociaux). Avec ces conditions, je peux travailler à temps plein en assurant mon travail à la maison et au bureau pour le Centre Jeunesse (Réseau de la Santé et des Services sociaux). Et je fais mes pansements, 4 fois par jour moi-même.... je peux même avec un minimum de planification, recevoir mon infirmière au moment où elle arrive.
Ce qu'on me propose : Rendez-vous au CLSC, 3 heures de déplacement à prévoir (parce que la STM se donne 1 hrs 30 de délais pour chacun des déplacements, aller et retour), attendre mon rendez-vous, traitement de 15 minutes, ramasser mon matériel pour les pansements et retour à la maison. Je devrais calculer au minimum une demi-journée de passée. Évidemment sur les heures d'ouvertures du CLSC, donc de 8h00 am à 8h00 pm du lundi au vendredi. Je devrais donc, manquer une demi-journée de travail minimum et comme on ne peut chez nous faire des demi-journées, ben je devrai recommencer à travailler 4 jours semaines et une journée d'assurance-salaire. En plus, malgré les installations récentes du CLSC, qui sont supposées être adaptées au personnes à mobilités réduites... (cela reste à voir... même à l'hôpital, ils ont de la difficulté à être adapté) une situation physique précaire pour le traitement. Donc, perte d'une journée de travail pour les CJ et assurance salaire pour moi... Le déficit se fera dans la cour du Centre Jeunesse et dans mon salaire... et est-ce que cela change les coûts du CLSC, je suis pas sûre ???? (C'est toujours le même réseau de la Santé et des services sociaux, le même CLSC et avec les mêmes coupures de budget partout...)
Alors, vision locale.. l'infirmière qui gère le service à domicile, va économiser une visite de 15 à 20 minutes par semaine dans son service à elle, mais qui sera remplacé par un autre service du même CLSC... et me fera perdre une journée de travail au Centre Jeunesse. Économie pour le CLSC, pas sûre ??? Vision locale au Centre Jeunesse, perte d'une journée de travail d'une employé non-remplacée et payée en assurance-salaire, mais auront-ils le choix, pas sûre ????.
Vision globale, aucune réelle économie réelle pour le CLSC, aucune économie pour le grand Réseau, mais beaucoup d'insatisfactions envers les services de ma part, et de la part de mon employeur qui fait aussi partie de ce grand réseau. Mais finalement, c'est tout le monde qui y perds parce que ce réseau est remplis de petits gestionnaires, qui pensent à leur performance personnelle et qui n'ont pas même de vision globale de leur propre établissement, imaginez pour l'ensemble du réseau....
Les services à domicile, ne sont pas des dépenses supplémentaires, cela est démontré dans la majorité des cas que cela est plus économique de traiter un patient chez lui, que l'hospitaliser tout au long d'une convalescence qui s'éternise. Si je n'avais pas eu les services de maintien à domicile,je serais encore hospitalisée en réadaptation pour donner une chance à mes plaies de guérir; avec les services de traitement à domicile, et une adaptation de mon employeur avec un poste de travail à la maison, je suis de retour au travail à temps plein en essayant de donner une chance à mes plaies de guérir.
Aujourd'hui, j'ai comme l'impression d'être victime de mon implication dans ma réadaptation et un retour au travail trop hâtif... Peut-être que j'aurais du me prélasser dans mon salon en attendant que toutes les plaies soient définitivement guéries et me plaindre ? J'aurais encore des infirmières tous les matins à la maison !!!
Alors, la prochaine fois que vous aurez envie de vous plaindre des services de Santé et des services sociaux, vous saurez "Pourquoi" !!!! Ce sont tous les petits gestionnaires à courte vue, qui croient que les services à domiciles coute cher.... pendant que Madame Marois se défend de vouloir développer les services à domiciles... faudrait peut-être que les bottines suivent les babines !!!
Le Flamant Rose....
probablement à 4 jours/semaine !!!