Jeux de maux...

Hier, c’était mon dernier rendez-vous préopératoire à St Luc pour régler mon problème de gravier qui obstrue mes reins.  Rien de grave, ou de dramatique puisque j’en ai déjà éliminé une des deux grosses roches.  Et là, je peux vous vanter le service d’urologie du CHUM, à l’hôpital St Luc. C’est mon 3^ième rendez-vous à cet endroit et l’ambiance est remarquablement  agréable. Du réceptionniste au préposé à l’entretient, tout le monde se saluent, sourires, ça rigole dans les corridors… la dernière fois que j’y étais c’était l’Halloween et très bien décoré. Hier, plusieurs personnes s’affairaient à décorer pour les fêtes de Noël bref c’est un endroit où on se sent bien malgré la présence de la maladie.

En arrivant à l’étage, au 7ième, vous prenez votre petit coupon après la roulette du boucher et vous attendez que la petite cloche sonne et que votre numéro apparaisse à l’écran, alors je prends un numéro.. le 39 et lève la tête, le panneau  indique 28… Bon, je prends mon mal en patience, et me dit que de toute façon, je suis en avance pour mon rendez-vous. Le réceptionniste change le numéro, 29… on attend rien ne se passe, personne ne s’approche. Le réceptionniste me regarde (je suis près du comptoir), lève les épaules et appelle le 30, personne ne se lève… 31, toujours rien. Je lui annonce que je peux passer si il s’ennuie, il sourit et me demande mon numéro… 39, il annonce le 32… le 33… le 34, une petit madame se lève précipitamment, arrive presque en courant et lui donne la liasse de ticket qu’elle avait arraché en lui disant : « Je m’excuse mais je ne savais pas quel numéro choisir ??? » Le réceptionniste tout gentil, prends la série de tickets et lui dit que ce n’est pas grave en me regardant un petit sourire en coin. Moi, je souris déjà à pleine dents en essayant de ne pas rigoler trop fort… après avoir servit la dame.  IL me regarde et me dit :  « 39.. » avec un éclat de rire, il prends mes cartes et règle mon admission.

Pendant ce temps, un homme arrive derrière moi et ne prends pas de ticket. Je me met de côté pour ranger mes cartes et le réceptionniste prend le temps de répondre au Monsieur qui semble assez tendu.

Il dit au réceptionniste que son médecin l’envoi pour passer une cytologie… je relève la tête pour les regarder. Le réceptionniste lui répond : cela doit être une « cystoscopie » et lui demande si il a la requête du médecin. Le Monsieur insiste et lui dit agressivement : « NON, c’est une cytologie et non j’ai pas de papier ». Le réceptionniste tente de lui expliquer la procédure que le médecin doit lui donner une requête écrite blablabla et le tout en restant très calme… le Monsieur n’écoute rien et devient de plus en plus arrogant et insistant pour avoir une « cytologie »… Alors le réceptionniste, finit par lui répondre de façon très patiente : "Les cytologies, c’est au 6^ième étage.. » et là, le Monsieur se revire en jurant et se dirige vers les ascenseurs en chialant. Moi, trop curieuse, je regarde le réceptionniste et lui demande qu'est-ce qu'il y a au 6 ^ième ???  Il me regarde en souriant de tout son dentier… « la Gynécologie ».  Ce fut mon deuxième éclat de rire de la journée… et pas le dernier..

À ce  moment, je vais m’installer dans la salle d’attente. Comme je connais l’endroit, je m’installe pour avoir une vision panoramique de la salle d’attente. Je suis une spécialiste de ce genre d’endroit. Je suis capable de vous décrire les personnes, leurs styles de vie et leur histoire… en fait, j’ai une imagination débordante pour tirer des conclusion rapides et drôles sur la race humaine.  Dans la salle d’attente, pendant que le personnel prends ses heures de dîner pour monter l’arbre de noël de la salle d’attente, je remarque  une petite madame, pas plus de 4’8’’, avec un manteau rouge à bordure verte, de toutes petites bottines rouges, un sac à main rouge… et lorsqu’il appelle son  nom, elle sort sa tuque rouge à fourrure blanche… Oh yeh !!! Il y a un lutin dans la salle !!!  Et à nouveau, un grand sourire m’envahit.

Une intervenante se présente dans la salle d'attente pour appeler des patients, la pauvre, elle s'enfarge dans tous les noms un peu compliqués.  Mme Noyahoun, M.Ndeckior, Mme Isalma tchipisne et elle ajoute très fort, Monique Tremblay, salle 4... Je me tape encore un grand sourire en me disant que Monique va se sentir minoritaire.... hihihihihi !!!

Dans le département d’UROLOGIE, je vous dit « Tout va bien ! ». Je n’ai jamais attendu, l’heure de mes rendez-vous a toujours été respectée, bref le professionnalisme existe et même au CHUM !!!  On m’appelle quelques minutes avant mon heure et une préposée m’installe dans la salle d’examen et là, la préposée, le sourire fendu jusqu’aux oreilles me dit que mon médecin, le Dr.Bénard a du partir pour une opération d’urgence, la, j’ai eu l’impression que ma chance me quittait et mon sourire aussi. Je lui dit: "Ah non, je vais pas être obligée de revenir" et non, elle m’explique que je serais rencontrée par un autre médecin..... Le Dr.LATOUFFE et elle sort de la pièce rapidement. Je suis seule et m’éclate de rire… je me dit que cela fait partie des gags du jours et attend l’arrivée du médecin en gardant un grand sourire étampé dans le visage !!! 

Le médecin arrive, il a son chapeau de chirurgien sur la tête, qu’il s’empresse de retirer… et il a un toupet, tout échevelé, dans les airs qui pourrait rendre jaloux J.Phillipe Wauthier . Et il me répète d'une voie un peu zézéyante... Bonjour, je remplace le Dr. Bénard et je m'appelle Dr. Lattouf.... Imaginez quel effort surhumain, j'ai du faire pour ne pas m'esclaffer de rire  et il devait le lire dans mon visage puisqu'il ne me regardait pas vraiment... Par chance, il a ouvert mon dossier et j'ai centré toute mon attention sur la photo de ma carrière de roches rénales... Après m'avoir expliqué mon intervention, et qu'il m'a demandé si j'avais d'autres questions, je n'ai pas osé ouvrir la bouche et je lui ai permis de mettre fin à notre rencontre.... Lorsque je suis sortie de la salle, moi aussi j'ai regardé la préposé avec un grand sourire....

J'ai fini mon séjour à St Luc dans le Hall d'entrée à attendre mon transport, à sourire à toutes les demandes idiotes auxquelles répond le garde de sécurité.... c'était impossible de m'enlever mon super sourire du visage.... ce fut probablement la meilleur journée que j'ai passé à l'hôpital dans les dernières années....

Le Flamant Rose crampée......

de rire !!!

La reconnaissance...

Cette semaine, j'ai appris... appris le sens du mot Reconnaissance,  d'une façon un peu difficile au départ mais je vous replace en contexte pour ma réflexion et je ne veux surtout pas culpabiliser personne... ma réflexion veut aller au delà des personnes impliquées mais de l'intention de reconnaître jusqu'au geste de reconnaissance....


Cette année, en fait le 24 décembre 2013 cela fera 25 ans que je travaille pour les CJM-IU, lorsque j'ai commencé à travailler pour les jeunes, je me plaisais à répéter que cela durerait peut-être 5 ans mais pas plus. Et maintenant, avec un parcours un peu chaotique à travers divers services, cela fait 25 ans, déjà !!! Et 25 ans, cela se fête dans presque toutes les organisations. Mais, trop souvent cette fête de la reconnaissance est organisée, année et après année, et est presque devenue "obligatoire". Elles se font de façon répétitive.  Est-ce que l'on prends vraiment conscience du sens que cela peut prendre pour les "Jubilés" ?  Une fête obligatoire, dont plus personne n'a vraiment le temps de s'occuper et dont où l'on invite tous ceux qui s'affiche automatiquement sur la fiche Excel d'ancienneté. En croisant les données, on peut envoyés les invitations à tous ce beau monde sans trop se poser de question... et on oublis. Alors, une année, on organise un souper où on invite tous les employés qui ont 25 ans de service, une certaine année, on découvre une formule plaisante et l'on reproduit la chose année après années sans se demander qui seront les prochains "Fêtés" et est-ce que cela leur plaira vraiment ?

Cette année, ayant signé un contrat avec une salle de réception depuis plusieurs mois, sinon plusieurs années, on reproduit la même formule que l'an dernier. Sauf que cette année, dans le groupe de "Jubilés", il y a moi, "Le flamant rose" de service, la personne handicapée, en fauteuil roulant, condition que la fiche Excel ne reconnait pas... et la salle de réception, un endroit connu depuis longtemps est au deuxième étage d'un immeuble sans ascenseur.... (pouet, pouet, pouet...)

Sans vouloir me vanter et même si je ne sais pas qui fait parti du comité organisateur (et tant mieux...), je suis une personnalité relativement connue dans mon  milieu. Je suis "Le Flamant Rose" de service, probablement la première personne en fauteuil roulant des CJM-IU à travailler régulièrement dans l'organisation et tout le monde a entendu parler de ma "triste" histoire (les collègues étant souvent même plus triste que moi de ma condition). Il y a même plusieurs personnes qui me saluent par mon nom et je suis désolée, mais moi je ne les connais pas vraiment. De plus dans le cadre de mon travail, j'ai deux bureaux sur deux sites différents et je rencontre des dizaines d' intervenants de tous les azimuts de l'Ile de Montréal, probablement qu'il ne reste pas beaucoup d'intervenant qui ignore ma condition ( à part ceux qui ont 25 jours de service hihihihi :)).

Alors pour la fête des Jubilés de 25 ans de service, on invite la plus célèbre des handicapées à venir fêter dans une salle tout à fait inaccessible. Malgré que plusieurs personnes de l'organisation ont été interpelés de cet état de fait... dans la préparation de la fête... on a pas fait le lien ? on a oublié ? en fait ma question se résume à: "Est-ce que l'on s'est plus préoccupé de faire "une belle soirée" sans vraiment se préoccuper du "Qui" sera fêter ??? Est-ce que les priorités ont été mise au bon endroit ?  La salle, la bouffe, le cadeau.... ou la RECONNAISSANCE  des personnes et de leur travail effectué pour notre organisation depuis 25 ans.

C'est ce qui m'a amené à réfléchir au concept de la RECONNAISSANCE.  J'ai cherché une définition officiel du mot reconnaissance... essayé ça sur le net, vous aller voir que le concept peut-être très petit, simple et facile.  Mais, il est aussi un concept complexe, très large où l'on souligne que la "Reconnaissance" peut avoir une source extrinsèque et intrinsèque (intérieur et extérieur) et très souvent, un savant équilibre des deux permet à un individu d'être satisfait, performant et convaincu de sa valeur comme membre d'un groupe, d'une famille ou d'une organisation.  Cela fait assez théorique mais cela m'a permis de faire le point sur ma propre reconnaissance... et ma façon de reconnaitre l'Autre.

Actuellement, j'ai un travail que j'aime, j'apprécie mes collègues de travail, ma cheffe de service et je crois offrir une qualité et une compétence plus que satisfaisante. Ma reconnaissance personnelle se porte bien... et ce, sans fausse modestie. Je crois bien être performante malgré mes troubles de santé qui m'ont amenés en congés de maladie forcés. J'ai la reconnaissance de ma supérieure immédiate, de plusieurs de mes collègues (on peut quand même pas faire plaisir à tous le monde, tous le temps...) et parfois de certains intervenants et de quelques clients (même des pas volontaires...).  Premier constat, ma reconnaissance personnelle ( et cela toujours sans aucune modestie) me vient surtout du travail quotidien et de l'expression consacré: "Le sentiment du travail accomplis"... Bon Ok!  Pas toujours mais assez souvent, il faut quand même qu'il reste une petite place au désir de s'améliorer... :)

La reconnaissance extrinsèque provenant de mon organisation m'a été annoncé par une invitation, pour 25 ans de service. On m'invite pour me reconnaître lors d'un souper et une soirée avec tous les autres "jubilés" du CJM-IU de 25 ans de service. Je ne suis pas habituellement à la recherche de remerciement, de cadeaux ou de félicitation mais la perspective de me retrouver avec des gens de ma génération me faisait bien plaisir... faire le constat de qui était le "nous" et la reconnaissance de ce nous entre nous. Et c'est là que compris le sens que moi, j'accorde à la "Reconnaissance".. ce n'est pas l'heure et le temps mais bien que vos collègues et surtout votre employeur souligne "devant l'autre" votre contribution à la vie de l'organisation. La reconnaissance professionnelle par l'organisation ne se résume pas à un cadeau ou à un bon repas mais  à la reconnaissance devant les autres de votre valeur comme étant une personne ayant contribué de façon importante au développement et à la vie de  l'Organisation.

Finalement,  la seule erreur faites par les organisateurs aura été de m'inviter cette année, à ce repas, de me l'annoncer comme le premier symbole de mon importance pour l'Organisation.    Et si..., si on m'avait oublié... et invité l'an prochain, je n'aurais probablement rien vu passé...(cela fera 25 ans de service le 24 décembre 2013, mais je n'ai que 24 ans et quelques heures de plancher puisque je n'ai pas toujours travaillé à temps plein...) alors en sachant que je ne pouvais participer à la fête cette année... on aurait pu sauter une année... et cela n'aurait pas causé autant de bisbilles dans ma Reconnaissance. Il fallait juste que l'on se questionne lors des invitations sur... les personnes fêter et non une date aléatoire !!!


Cela m'a  aussi permis de prendre conscience de ma reconnaissance personnelle de ma vie professionnelle et de réfléchir à ma propre façon de "Reconnaitre l'Autre"

Je crois que je ne ferais plus jamais les choses de la même façon et j'espère que toutes les personnes qui ont été de près ou de loin été confronté à cet évènement auront aussi réfléchis au concept de "Reconnaissance" et prendront le temps de ne pas répéter l'erreur commise cette année.

Reconnaitre l'autre, c'est avant tout lui reconnaitre devant les autres, ses forces et ses faiblesses qui ont permis le développement d'une organisation plus grande que soi. Reconnaitre que la personne est le maillon essentiel et peu importe sa grosseur et sa dorure d'une chaine qui fait tourner le moteur...  Et  rappelez-vous que l'essentiel viendra toujours de votre intérieur et du sentiment de satisfaction personnelle... même si la Reconnaissance des autres est un peu plus qu'une petite tape dans le dos surtout après 25 ans !!!

Le Flamant Rose...

          reconnu et reconnaissant.

P.S.  Bon,  ne vous en faites pas trop pour ma reconnaissance extrinsèque, elle sera soulignée finalement de façons différentes avec des gens que j'apprécie, c'est fou ce que la culpabilité d'un rendez-vous manqué peut engendré comme réaction.... :)  Merci pour le déjeuner à venir.... et finalement, je pourrais apprécier le petit cadeau.... !  Et comme le dit si bien Josée... mon Karma est de faire progresser cette organisation !!!

Ébranlée... non engagée !!!

La charte vous tape sur les nerfs.... et moi, les commentaires des "biens pensants" me tape sur les nerfs !!!

Je suis entièrement pour la charte et pour le retrait de TOUS les signes religieux dans toutes les institutions publiques et cela sans aucune possibilité de vous retirez. Une société laïcque pour que chacun s'y sente accueillis peut importe leur religion... en privé !!! Y compris le crucifix de l'assemblée Nationale qui devrait rejoindre le Musée Duplessis et son époque noire !!!

Aujourd'hui, j'ai du placer une jeune fille de 17 ans, dans une famille d'accueil. D'origine musulmane et Pakistanaise, qui a peur d'être tuée... par sa famille. Culturel ou religieux, je n'ai pas l'intention de m'éterniser sur les nuances mais elle est arrivée au Québec toute petite, ses parents ont choisit le Québec probablement parce que nous somme un peuple recevant et ouvert aux autres cultures. Mais se sont-ils vraiment adaptés, intégrés ??? On ne saura jamais les détails puisque je suis réduit à la confidentialité mais...

La jeune a fait une demande d'aide. Depuis le printemps, elle était séquestrée à la maison par le père, la mère et le frère de 23 ans. Elle avait fait l'erreur d'avoir un petit ami... 17 ans et cache un cellulaire à sa famille. Elle est retournée à l'école en ce début d'année, à la première journée, son père s'est présenté à l'école et leur a dit qu'il retirait sa fille de l'école parce qu'elle retournait au Pakistan. Personne n'a posé de question, le père est partie avec sa fille.  La jeune fille s'est enfuie de chez elle, elle a eu le courage de dénoncer sa famille et surtout de nommer sa peur d'être tuer ou vendue !! Frappée depuis plusieurs années par sa mère, son père et son frère... elle a maintenant peur d'être tuée par sa famille parce qu'elle n'obéit plus à leurs valeurs culturelles ou religieuses peut-importe.... elle est avant tout une jeune femme de son époque... qui n'a aucun droit dans sa famille et qui porte le voile...

Lorsqu'elle nous a demandé d'être hébergée et protégée, les parents ont été contactés. Évidemment, ils nient la situation et l'exigence de son père pour le placement: "elle n'a pas le droit de manger de viande... entk pas de porc !!!"  Pour la jeune femme, nous nous sommes posées des questions... famille musulmane ou qui accepte les différences religieuses. alimentaires... nous nous sommes demandés si elle portait le voile et que le milieu de vie accepte la situation. Et puis, je me suis un peu emportée.. et j'ai dit à ma collègue.. "tu penses-tu que c'est vraiment important... elle a peur d'être assassinée par sa propre famille... voile pas voile... pas sûre que c'est là le problème."

Bon cela alimente encore une fois ma réflexion sur la fameuse charte et les signes ostitentoires !!!

Finalement, c'est pas le voile, c'est ce qu'il représente ! Pour moi, le voile des femmes est avant tout un signe politique de soumission, de la domination de l'homme sur les femmes. Y'a pas un Dieu qui est venu sur terre, peut importe la Religion, dire aux Hommes qu'ils sont supérieur à la femme !!! Et comme dirais mon ami, les religions ont été inventées par les hommes... pour garder le contrôle !!! Pour moi le voile n'est pas un symbole de "protection" mais symbole de soumission et dans un société ou l'on prétend que l'égalité homme-femme est fondamentale... ben le symbole du voile n'a pas sa place dans la fonction publique et surtout avec les enfants. Mais on le temps d'en reparler.... Je suis pas aller marcher dans les rues de NYC en l'an 2000 pour rien,  BORDEL !!!

Désolée si cela choque les biens pensants qui veulent à tout prix passer pour des gens ouverts, accueillants et tolérants... moi je choisis de défendre les droits humains... femmes, enfants, jeunes et même les hommes !!! Nous sommes tous égaux devant Dieu... et devant tous les Dieux, peut importe son nom !!!

Le Flamand... TRÈS ROSE !!!

Vision globale VS Vision locale...

Bon on dirait que je vous néglige mais non... en fait je suis en vacances et je suis vraiment en vacances... ben j'essaie d'être en vacances et non en congé de maladie alors...Repos, lecture,ménage, petits projets de déco et petites sorties mais....

Bref, tout allait relativement bien jusqu'à....  Mon infirmière du CLSC est enceinte (encore une !) et quitte le travail de terrain le12 août. Eh oui , elle sera remplacée mais... comme on revoit tous les dossiers, on remet mes services en question, compressions budgétaires obligent et j’essaie désespérément d'y trouver une logique mais je vais essayer de vous résumer le tout.

J'ai un poste de travail à la maison du Centre Jeunesse qui me permet à la fois de travailler ici comme si j'étais dans mon bureau. Mais, je ne fais pas que du travail de bureau, je rencontre des jeunes, des familles et je dois animer les rencontres d'offre de service du Centre Jeunesse, membre du grand réseau de la Santé et des Services sociaux. Actuellement,  je vais passer 3 ou 4 demi-journées/semaine au bureau pour ces rencontres, et je reviens rapidement continuer le boulot à la maison. Pourquoi ??? parce que j'ai encore des plaies qui coulent et dont je dois changer les pansements aux 4 heures environ. Avec le temps, je suis devenue une professionnelle du changement de pansement, meilleure que bien des infirmières des agences que le CLSC utilise en cas de dépannage... et comme j'en avais marre d'avoir des infirmières irrégulières, je me suis entendue avec mon infirmière pour une visite une fois semaine. Cela lui permet de faire le bilan de ma plaie, de m'apporter le matériel nécessaire et de faire mes prises de sang lorsque nécessaires (dépend de mon médecin). Malheureusement, lors de sa semaine de vacance, j'ai manqué de matériel et j'ai du appeler pour avoir une visite supplémentaire... oups, j'ai parlé à l'infirmière en chef et je suis devenue à ce moment une abuseuse de service !!!

Elle considère que parce que je travaille et que j'ai droit au service de transport adapté, que je devrais aller au CLSC en clinique externe pour recevoir mes services, prendre le matériel de pansement et voir n'importe qui, qui sera à la clinique lors de mon rendez-vous... rendez-vous que l'on ne semble pas pouvoir mettre de façon régulière et de garantir que je vais passer à l'heure prévue... Lorsque je lui ai expliqué mon organisation du travail... elle me parle de ses coupures budgétaires.... J'ai bien essayé de lui démontrer l'équation que cela provoque... mais cela ne semble pas beaucoup l'atteindre... Alors, je vous explique et vous ferez bien le calcul vous-même.

Actuellement:   20 minutes de services à la maison par semaine, dans un environnement sécuritaire pour moi, (mon propre lit) et les frais assurés par le CLSC (Réseau de la Santé et des services sociaux). Avec ces conditions, je peux travailler à temps plein en assurant mon travail à la maison et au bureau pour le Centre Jeunesse (Réseau de la Santé et des Services sociaux). Et je fais mes pansements, 4 fois par jour moi-même.... je peux même avec un minimum de planification, recevoir mon infirmière au moment où elle arrive.

Ce qu'on me propose :  Rendez-vous au CLSC, 3 heures de déplacement à prévoir (parce que la STM se donne 1 hrs 30 de délais pour chacun des déplacements, aller et retour), attendre mon rendez-vous, traitement de 15 minutes, ramasser mon matériel pour les pansements et retour à la maison. Je devrais calculer au minimum une demi-journée de passée. Évidemment sur les heures d'ouvertures du CLSC, donc de 8h00 am à 8h00 pm du lundi au vendredi. Je devrais donc, manquer une demi-journée de travail minimum et comme on ne peut chez nous faire des demi-journées, ben je devrai recommencer à travailler 4 jours semaines et une journée d'assurance-salaire. En plus, malgré les installations récentes du CLSC, qui sont supposées être adaptées au personnes à mobilités réduites... (cela reste à voir... même à l'hôpital, ils ont de la difficulté à être adapté) une situation physique précaire pour le traitement. Donc, perte d'une journée de travail pour les CJ et assurance salaire pour moi... Le déficit se fera dans la cour du Centre Jeunesse et dans mon salaire... et est-ce que cela change les coûts du CLSC, je suis pas sûre ????  (C'est toujours le même réseau de la Santé et des services sociaux, le même CLSC et avec les mêmes coupures de budget partout...)

Alors, vision locale.. l'infirmière qui gère le service à domicile, va économiser une visite de 15 à 20 minutes par semaine dans son service à elle, mais qui sera remplacé par un autre service du même CLSC... et me fera perdre une journée de travail au Centre Jeunesse. Économie pour le CLSC, pas sûre ???  Vision locale au Centre Jeunesse, perte d'une journée de travail d'une employé non-remplacée et payée en assurance-salaire, mais auront-ils le choix,  pas sûre ????.

Vision globale, aucune réelle économie réelle pour le CLSC, aucune économie pour le grand Réseau, mais beaucoup d'insatisfactions envers les services de ma part, et de la part de mon employeur qui fait aussi partie de ce grand réseau.  Mais finalement, c'est tout le monde qui y perds parce que ce réseau est remplis de petits gestionnaires, qui pensent à leur performance personnelle et qui n'ont pas même de vision globale de leur propre établissement, imaginez pour l'ensemble du réseau....

Les services à domicile, ne sont pas des dépenses supplémentaires, cela est démontré dans la majorité des cas que cela est plus économique de traiter un patient chez lui, que l'hospitaliser tout au long d'une convalescence qui s'éternise. Si je n'avais pas eu les services de maintien à domicile,je serais encore hospitalisée en réadaptation pour donner une chance à mes plaies de guérir; avec les services de traitement à domicile, et une adaptation de mon employeur avec un poste de travail à la maison, je suis de retour au travail à temps plein en essayant de donner une chance à mes plaies de guérir.

Aujourd'hui, j'ai comme l'impression d'être victime de  mon implication dans ma réadaptation et un retour au travail trop hâtif... Peut-être que j'aurais du me prélasser dans mon salon en attendant que toutes les plaies soient définitivement guéries et me plaindre ? J'aurais encore des infirmières tous les matins à la maison !!!

Alors, la prochaine fois que vous aurez envie de vous plaindre des services de Santé et des services sociaux, vous saurez  "Pourquoi" !!!!  Ce sont tous les petits gestionnaires à courte vue, qui croient que les services à domiciles coute cher.... pendant que Madame Marois se défend de vouloir développer les services à domiciles... faudrait peut-être que les bottines suivent les babines !!!

Le Flamant Rose.... 

 probablement à 4 jours/semaine  !!!

Le fil conducteur…..

Me semble que j’ai plein de petites choses à raconter…  mais je n’arrive pas à trouver le fil conducteur ma chronique. Alors commençons par les petites choses….

Hier, c’était la fête de la grenouille… en fait, c’était ma fête! Mais pas vraiment parce que ma fête, c’est aujourd’hui!!! Mais hier, c’était le pique-nique annuel avec ma famille et mes amis pour ma fête et comme au contraire de ce qu’on aurait pu s’attendre, il a fait beau !!!  Alors on a passé l’après-midi sur le patio, à se balancer, à jaser, à rigoler, à se raconter nos bobos et nos aventures des derniers mois. C’était hummmmm !!!!

On a pique-niqué, chacun y allant de sa contribution, on a bouffé, on a jasé, on a rigolé, on s’est raconté nos bobos et nos aventures des derniers mois.  C’était hummmmmmm !!!!

J’ai reçu pelin de cadeaux, des petits, des gros, des supers gros et un super gâteau avec des chandelles en grenouilles. C'était hummmmmmmmmmmmmm !!!

Et on a passé une partie de la soirée sur le patio à se balancer, à jaser, à rigoler, à se raconter nos bobos et nos aventures des derniers mois.  C’était hummmmmmmmmmmmm!!!

Y’a pas beaucoup de monde qui peuvent se vanter d’avoir une famille comme la mienne, d’avoir des amis comme les miens (Ça fait quand même plus de 35 ans qu’on s’est choisit comme amis…) 
Et ça c’est HUMMMMMMMMMMMMMMM !!!!

Et on s’est embrassé, et on est rentré chacun chez soi avec un beau souvenir (et mon pelin de cadeaux !!!) et on est allé dormir.  C’était hummmmmmmmmm !!!!

Et ce matin,

Ce matin, je me suis réveillée avec tous vos vœux d’anniversaire sur ma « face de Bouc »

ça m’a remis sur le hummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm !!!

Un petit matin nuageux, un bon café, un bon fromage et une journée pour moi toute seule !!! Puisque c’est quand même ma fête aujourd’hui !!!  Et c’est hummmmmmmmmmmmm !!!

Ben finalement, c’était pas dur… mon fil conducteur… 

c’est HUMMMMMMMMMMMM !!!

Le Flamant Rose…….

HUMMMMMMMMMMMMMMMMMM........Heureux !!!

Les gentils-pasfins chauffeurs d'autobus

 Le plus difficile quand on écrit une chronique sur son quotidien, c’est bien sûr nos lecteurs. Parce que vous êtes à la fois mes lecteurs et mes sources d'inspiration, quelques uns plus fan que d’autres mais pour la plupart vous faites parti de mon environnement quotidien, du théâtre de ma vie. Je suis très préoccupée (même si certains le lirons ceci avec un sourire en coin) de ne pas vous choquer. Je ne veux pas choquer mais je m’amuse à soulever quelques uns de nos travers humains. Et je suis sûre que vous avez déjà tenter d’identifier, si je parlais de vous ou du voisin. Parfois cela est évident mais quelques fois, disons que je m’efforce d’y modifier quelques évènements pour ne pas vous entendre dire:  Hihihihihi Le Flamant Rose parle de toi !!!. 

 

Douée, je crois d’un humour « singulier », c’est pas tout le monde qui apprécie et quelques fois lorsqu’on s’y frotte, on s'y pique.  Quelques personnes (mais vraiment pas beaucoup) ont osées m’en reparler,  et je me suis surprise de l’interprétation toute personnelle qu’ils en faisaient. Parfois, j’ai aussi eu peur de vous froisser et je me suis retenue... oui oui retenue !

L’être humain est pour moi toujours un éternel sujet de fascination et je crois qu'il l’a toujours été. Déjà toute petite, je me souviens lors des rencontres familiales, que je pouvais passer des heures à regarder mes oncles, mes tantes,mes parents et grands-parents jouer aux cartes pendant que normalement, nous les petits, devions aller jouer dans le sous-sol. Et je restait là, à les regarder, à tenter de comprendre le jeux mais surtout à regarder comment ils se comportaient. À cette époque là, c’était bien inconscient mais j’étais quand même fasciné par les bébittes que nous sommes.

Et j’en ai fait mes études, ma profession et ma passion.  J’ai passé ma vie sur les bancs universitaires, jusqu’en 2010; je dévore toujours toutes les infos que je trouve sur « les internets »;  pour me détendre, j’écris un blogue qui parle de nos travers humains; et lorsque je me détend, je lis des bouquins qui sont des thrillers psychologique noirs. Vraiment, je m’en sors pas beaucoup !  Ah oui, j’en sors quelques fois pour aller faire un petit jeu virtuel, de mémoire ou de quête qui demande déduction et cocologie, l’intelligence artificielle m’intéresse mais est-ce vraiment surprenant ???

Alors  ma question de départ est: "Comment je peux parler de vous sans que vous vous sentiez attaqué, ridiculisé ou même juste un peu ébranlé ou que vous ne vous transformiez pas en inspecteur Jobidon à tenter d’identifier tout les gentils mais surtout les ti-pas fins qui m’entourent ???"

 Parce que, dans le fond, si ce que je dis est gentil… on s’en préoccupe un peu moins ou on s’identifie avec un grand sourire, ça fait toujours du bien de se faire dire qu’on est du bord des gentil. Mais si on est identifié dans le genre des ti-pasfins, ça c'est moins drôle.  Mais je peux vous dire que pour moi nous sommes tous de « gentils pasfins » nous avons tous nos travers, nos bons et  mauvais jours. Même le pire des égocentriques peut vous faire un cadeau… bien sûr il aura choisit celui qu’il voudrait avoir mais ça demeure...  un cadeau !

Comment faire, comment faire pour tout dire sans vous le dire.. eh bien !!! Eureka !!! Je vais vous parlez de mes chauffeurs d'autobus !!!  Ils sont parfois professionnels, parfois imbéciles. Ils sont parfois discrets, parfois bavards comme des pies. Ils sont parfois d'une perspicacité débordante et parfois de gros naïfs. Ils sont parfois d'une compagnie très agréable et je ferais le tour de la ville avec eux... et parfois je trouve ça dont ben loin de me rendre à destination... Alors vous aurez tout le loisirs chaque fois de vous demander: "Quel genre de chauffeur d'autobus,  je suis ???"  Parce que l'important c'est....

Ni rire, ni pleurer, comprendre...

                                             Spinoza 

 

 

Le Flamant Rose... à suivre... en autobus !

Le samedi matin, le Walmart devrait être interdit aux retraités...

On dirait que ma chronique se répète... ben oui !!!

Je ne suis pas une grande fan de magasinage sauf sur internet et chez Ikea (Chacun sa maladie !)  mais il faut ce qu'il faut et lorsque mes besoins de consommation se font criant, le Dolorama, le Jean Coutu et le Walmart comblent habituellement mes besoins. Je n'aime pas vraiment traîner dans les boutiques et même dans les grands magasins, je spotte les secteurs intéressants, fait une razzia rapidement et  je conclus les choses en deux heures.

Pour certains, le centre d'achat est leur salle d'entrainement et le magasinage est un sport pratiqué de façon quasi quotidienne. Je dirais même que pour plusieurs retraités la marche au ralentis dans les allées et la contemplation des tablettes est un sport extrème. Les vieux Monsieurs traineurs de panier, qui ne savent plus ou se mettre parce que leurs femmes qui dirige le trajet a décidé de faire un arrêt dans les brassières  et bobettes pas sexy du tout, de tous ceux qui regardent encore le prix de chacun des aliments (parce que les

Walmarts sont aussi des épiceries) et en reviennent pas que tout soit si cher et le McDonalds du Walmart est devenu un point central de rencontre de l'âge d'or.  Bon la semaine, j'ai rien à en redire... ça fait une sortie pour tous ces vieux en manque de socialisation et de plus c'est vrai que cela les fait bouger. MAIS ....


Nous les travailleurs du 5 à 9, du lundi au vendredi, on devrait avoir encore une fenêtre personnalisée de magasinage, les samedis matin, les samedis soirs, le dimanche matin (NON ! le dimanche c'est le lavage) peut importe mais une fenêtre de quelques heures ou on pourrait faire nos achats nécessaires ou superflus pour vivre dans cette société de consommation extrème !!! Maudite MARDE !!!

Ok ! j'ai bien tenté de vous écrire une petite chronique gentille pour vous faire comprendre que le samedi matin c'est la folie furieuse et que cela me tape sur les nerfs de devoir constamment m'excuser de vous roulez sur les orteils mais il y en a qui font exprès pour me faire pogner les nerfs !!!

Premièrement, tous ceux qui se servent des vignettes d'handicapées de leurs parents malades... qui s'en serve pour se stationner près de l'entrée et qui en sortant de leur voiture gambadent sans aucune culpabilité vers un panier et la porte d'entrée... Il devrait y avoir un donneur de ticket en permanence,cela serait une très bonne source de revenu supplémentaire ! et être con, ce n'est pas un handicap reconnu pour avoir une vignette de stationnement prioritaire.

Deuxièmement, tous les couples qui conduisent de gros 4 X 4, qui magasinent avec leurs enfants, les amis de leurs enfants et finalement toute leur troupe de Scout qui envahissent les allées. Des enfants qui ne peuvent être laissé seul à la maison mais qui sont lachés lousse dans le magasin. Il vont et viennent au petits bonheur des allées et qui surtout ne regardent jamais devant eux. J'ai eu deux collisions aujourd'hui pis le pire c'est que je leur ai manqué les orteils à eux!

Troisièmement tous les petits vieux qui pensent que parce que vous êtes en fauteuil, vous allez moins vite qu'eux !!! Ben je peux-tu vous que mes 4 roues vont bien plus vite que votre panier qui vous sert de marchette !

Mais le pire du pire et je l'ai vu ce matin à plusieurs reprises, des grands parents qui, les jours de pluie où ils gardent leurs petits enfants pour que leurs enfants puissent faire leurs commissions en paix, ne sachant pas quoi faire avec eux.... les amènent au centre d'achat.... SIMONAC ! Y'as-tu quelque chose que quelqu'un a pas compris !!!

Faque ce matin, après ma petite coupe de cheveux, mon magasinage du nécessaire, ben je suis allée m'installer à l'extérieur, une heure avant l'arrivée de mon transport. J'ai sortie ma tablette de lecture et j'ai tenté de faire le vide autour de moi. Ce fut difficile, vous y étiez???

Je crois tout de même que Monsieur et Madame les retraités, vous pourriez réfléchir et vous passez le mot....

Pas de magasinage le samedi matin

et 

Pas de buanderie le dimanche matin

Le Flamant Rose................ET GNACK !!!

La féria du vélo !!!

35 000….. réveils-matins!!!

La féria du vélo … c'est mon calvaire !!! Cela fait plus de 22 ans maintenant que j’habite à Montréal…. J’en suis à mon 22ième ou 23 ième TOUR DE L’ÎLE… Non non, détrompez-vous pas que je participe au tour de l’Ile, non j’en subis les dommages collatéraux. Les organisateurs m’épient et recherchent ma présence. Juste pour vous dire, j’ai participé à au moins une dizaine de départ du Tour de l’ile depuis mon arrivée à Montréal et ce sans compter toutes les années ou j’ai pu embarquer mes bagages au milieu de la nuit pour fuir la ville et ses festivaliers ….

Pour vous mettre en contexte, je déteste le vélo. Quoique acceptant d’en faire de façon stationnaire pour l’entrainement. Le vélo est pour moi, juste  un moyen de transport plus rapide que la marche pour se rendre du point A au point B et ce, si le trajet n’est pas très loin… mais vaut mieux un beau tour de bagnole. Je sais que c’est pas très "sexy" comme pensée…mais bon je m’assume.

Juste pour vous raconter, un jour, il y a fort longtemps, un ami friand lui de vélo qui en possédait deux, voulait me convaincre de la joie de ce sport en ville. À l'époque, nous habitions à Trois-Rivières et il y avait une superbe piste cyclable qui longeait le St-Maurice et se terminait sur l’Ile St-Quentin, un superbe parc au bord du fleuve où nous allions régulièrement observer les Orioles de Baltimore. Après des jours de supplications, par un matin ensoleillé et probablement un lendemain de veille arrosée, il parait que j’avais accepté de faire un essai.  Bon, je ne voulais pas lui gâcher sa joie et me faire bouder pour le restant du weekend, donc, pendant qu' il descendait les vélos dans la ruelle et je préparais une collation pour aller manger dans l’Île.  De chez nous, jusqu’à l’Ile, il y avait à peine selon lui, 15 minutes de pédale. Alors on enfourche les vélos, moi, j’ai quand même de plus petites pattes que lui, je sais c’est pas une excuse mais … on était pas sortie de la ruelle, que je lui ai rentré dedans..  dans sa roue arrière, avec sa roue avant puisque j’avais son deuxième vélo.  Ok, je regardais pas devant moi mais j’essayais d’ajuster mes souliers dans les maudits harnais de pédale, et je « sacrais » parce que cela n’allait pas vraiment bien.. et lui, il s’est arrêté devant moi pour m’aider… alors bang… j’ai brisé sa roue arrière avec sa roue avant… Ce fut probablement un de mes plus courts trajets de vélos et un de derniers que j’ai fait !!!  Il ne m’en a voulu que quelques heures… en fait le temps, que je refasse une petite sieste et nous sommes partis en VOITURE, à l’île St-Quentin pour pique-niquer et se faire jaser ça par les oiseaux…

Est-ce pour cette raison que mon Karma vélo se poursuit année après année ? Le Dieu du vélo croit que je dois payer pour ce dégout pour ce sport. Années après années, j’ai presque toujours habité sur le départ de la Féria du vélo et malheureusement pour moi presque toujours un dimanche ou je travaillais. J'en était rendue à croire que les organisateurs calculaient mes semaines de travaille pour choisir LA fin de semaine où je travaille et surveillaient tout mes déménagements.

Je vous explique comment se déroule un matin du tour de l’Ile… Premièrement, cela commence 3 jours avant ou on débarque les clôtures mobiles et on les laisse sur le coin de la rue juste pour pas que vous oubliez que vous allez vous faire enfermer chez vous une bonne partie du dimanche. La veille, on installe une grosse génératrice d'hydro-Québec...ainsi qu'une remorque pleine de vous ne savez pas quoi mais moi j'ai appris. (et ça gronde toute la nuit, une génératrice d'hydro-Québec) C'est dans cette remorque qu'il cache l'énorme système de son qui fournira la musique pour le départ du Tour de l'Ile. Système de son, qu'ils vont tester vers 5h00 am, parce que les participants... les 35 000 participants minimums, sont convoqués pour arriver entre 7h00 et 7h30. Ils commencent le départ vers 8h00 et ce de façon progressive pour éviter d'avoir des gros mottons de cyclistes ensemble. Et cela dure en général jusqu'à 10h30... le temps de départ ...  Eh bien cette année, ils m'ont retrouvé. C'était de nouveau devant chez moi !!!

Après avoir subis ce départ pendant plusieurs années consécutives, j'en avais pris mon parti et je me levais avant l'aube pour me préparer une tonne de café et aller boire mon café avec Loulou sur mon balcon. Finalement, quand on prends les choses avec philosophie, on peut pas se chicaner avec 35 000 personnes enjouées qui vont faire les fous en ballade dans la ville, ils sont malheureusement tous de bonne humeur même quand il pleut !

Mais je me souviens:

de l'année où c'était la lambada.... la toune de l'été, je vous jure que je vomis encore quand j'entend cette chanson. Chaque année, je connaissais la toune d'été par cœur...

de l'année ou j'étais stationné dans le stationnement de mon bloc et que je devais quitter tôt le matin pour aller travailler... mais lorsque je suis sorti de chez moi à 6h30.. LE CADET (pseudo-police de Montréal qui a pas fini son secondaire 5, engagé pour l'été pour aider les vrais policiers à faire la circulation) avait reculé la barrière jusque dans la ruelle et attaché un ruban danger après mon char. Il avait jamais vu une madame aussi fâchée. Mais, je suis demeurée calme, je suis allée déplacer la clôture devant ses yeux et arracher son ruban d'après mon rétroviseur en lui expliquant ou était la rue, la limite de la ruelle et mon stationnement  Et comme il commençait à me menacer d'une possible contravention, son supérieur, la vraie police s'était approchée de nous... et elle s'excusait de l'excès de zèle de son cadet.

de l'année où j'ai du aller virer jusqu'à l'Avenue du parc pour me rendre complètement dans l'est. C'est comme si je passais par Québec pour aller à Trois-Rivières... 

Mais aussi d'un super matin ensoleillé,  ou un Monsieur s'est mis à rire de mon chien (que je laissait japper) en disant à sa fille de 8 ans : "Regarde s'il est laid le chien saucisse..." Il ne m'avait pas remarqué mais il a sourit, un peu gèné en me voyant et moi de lui répondre, du tac au tac que pour quelqu'un qui porte un casque de vélo vert lime et rose fushia, c'était un compliment qu'il faisait à ma Loulou...cela a fait rire toute la foule autour et lui aussi !!!

Et finalement pour faire le TOUR DE L'ÎLE,   je préfère un café sur le balcon !!!

Le Flamant Rose.... à 4 roues !!!

Angoissée mais de bonne humeur... (Âmes sensibles s'abstenir !!!)

Quand on se réveille au milieu de la nuit parce que l'on ressent un malaise... et pis que par la suite, on se ramasse plusieurs mois à l'hôpital, toutes les nouvelles situations provoquent de l'angoisse. Et cette nuit, ben ce  fut une nuit très houleuse...

Je me réveille à deux heures du matin avec une nausée et le ventre gonflée... je me lève et me roule jusqu'à la salle de bain... ouf ! Ce fut attend...mais le mal de cœur toujours présent, je prends les grands moyens et un verre de petite vache... Aller hop !!!  moments difficiles qui finissent par passé et retour au pieu... Je prends ma température PFIOUUUUUUUUUUUUU !!! absolument rien....

Et là, je sais pas si c'est le manque de sommeil ou de moral, mais l'angoisse me pogne et je reprends ma température... et je me met à revivre plein de situations difficiles de ma dernière hospitalisation. Et là ben à travers mes angoisses et mes larmes,  j'ai fais rouler mon chronomètre et j'ai pris ma température aux 15 minutes... résultats: absolument rien et j'ai fini par m'endormir en envoyant valser le chrono sous les draps.

Et j'ai rêvé,  non non non (je sais que cela ne se dit pas mais...) j'ai cauchemardé à la mort... et bizarrement,,, je suis revenu à des hallucinations morphiniques que j'ai eu au soins intensifs. ( Un jour, je vous raconterai mon combat morphinique avec la mort que j'ai eu aux soins intensifs...).  Et encore plus bizarrement, je me suis réveillée ...de bonne humeur.

Je me suis réveillée, j'ai pris ma température: normale; je n'avais pas faim mais plus mal au cœur non plus; bon encore quelques effets secondaires dont je vous passe les détails mais toutes des choses normales !  ET PFIOUUUUUUUUUUU !!! J'étais de bonne humeur...

J'étais de bonne humeur... vous voyez tout est relatif, relatif à nos expériences et nos conditions de vie personnelles et tout dépend de notre façon de prendre les choses...  On peut pleurer et c'est correct, et je l'ai fait dans ma nuit d'angoissée... j'ai eu peur de me ramasser encore à l'urgence ... mais il vient aussi un temps et il vient avec le temps où on doit se reprendre en main, se donner un coup de pied au cul et croire que l'alignement des planètes se refera au bon moment !!!

Et en cas de grande crise profonde...  on prends une journée de congé et on se met à chanter à tue-tête, en faisant rouler en boucle...
Ma vie c'est d'la m.....
et ce jusqu'à ce qu'on soit incapable de s'empêcher de sourire !!!

Le Flamant Rose .. angoissé mais de bonne humeur!

Le dimanche matin, la buanderie devrait être interdite aux retraités !!!

Ok aujourd'hui, on part du principe que c'est moi le problème et que je ne suis pas de bonne humeur.... (Ben oui Chantal... cela m'arrive au moins une fois par semaine :) .

Hier samedi, je suis aller faire une tentative de lavage, mais à la buanderie, il y avait déja deux Madames avec du lavage qui parlaient de la température. Et comme moi, j'y vais toujours à coup de 3 laveuses et que j'avais pas de place avant une demi-heure et que je veux pu entendre personne me dire qu'il ne fait pas beau.... J'me suis un peu chicanée avec moi même en me disant... bon, on va garder la même vieille routine... dimanche matin pendant la messe !!! 

En fait dans mon bloc... compte tenu de la moyenne d'âge des résidents, le dimanche matin, ils sont:  soit en train de regarder la messe à la TV (entk faut bien qu'il y ait encore du monde qui regarde ça !); ou en train de se préparer pour la visite de leurs enfants et petits enfants;  ou en train de se préparer pour aller visiter leurs enfants et petits enfants... alors en général la buanderie demeure lieu de rassemblement des rares travailleurs de l'immeuble.

Le dimanche matin André, Élaine, Renée et moi... on se croise souvent en pyjamas, avec nos têtes de matelas bonheur... à chacun notre routine. Monique arrive souvent la première... vers 8h00 et c'est son chum qui vient chercher le séchage, André à 9h00 et moi vers 10h00 (oui la messe à la tv, c'est à 10h00) !!! Eux, utilisent aussi les sécheuses ce qui fait qu'on se croisent pendant que je joue ma game de scrabble (qui dure environ  une demi-heure, temps de lavage !) et Renée qui se faufile entre deux réguliers dépendamment à quelle heure elle se réveille !!! 

Alors ce matin... j'ai fait livrer mon épicerie à 9h30, technique pour avoir une baguette fraîche pour mon déjeuner, Mamirole et un gros café au lait.... Hum, ça commence bien !!!

La messe commence alors petit coup de pied, on reprend le panier à roulette et direction buanderie.
Il y a déjà plusieurs visiteurs d'arrivé dans le bloc. Lorsque je passe devant les portes d'appartements, j’entends plein de gens qui parlent fort et rigolent... ambiance agréable, malgré la pluie !!!  Lorsque j'arrive sur le coin pour tourner vers l'ascenseur, ma voisine (pas la "pas fine", mais la "stressé de 82 ans et 82 livres") sort de son appartement avec sa fille et son gendre et je l'entend dire: "Ah non ! a va prendre l'ascenceur..." je savaient bien qu'elle parlait de moi (je vais sûrement pas prendre les escaliers hein !)... et je l'entend ajouter: "...pas grave, on va la pousser jusqu'en bas" et là, je sens déjà que la moutarde me monte au nez, mais MIRACLE ! Les portes de ascenseur s'ouvrent et je me précipite à l'intérieur... et GNACK !  Je referme les portes juste lorsque je les entends tourner le coin !!! Tiens ma cocotte essai de venir me pousser juste pour le fun !!!

J'arrive à la buanderie, sourire aux lèvres, bon ok ! c'était un peu baveux mais cela me fait du bien ! Les lumières sont éteintes... et bien personne, ni dans les laveuses ni dans les sécheuses !! Ok !  que la Paix soit avec vous ce matin... et tout de go, je remplis les trois laveuses.


Pendant que je tri mon linge dans les 3 laveuses... une voisine se pointe avec son panier... Ah non !  je la reconnais, elle était là hier !!!  Bon, je lui annonce tout de go que je prends les 3 laveuses... et elle, de me répondre toute étonnée: "Ah oui !" et elle s'avance pour vérifier et ajoute " y'en a une d'ouverte.. je veux juste laver ma literie..." et je lui répond: "Ben oui, mais je suis entrain de l'emplir !" et juste à mon ton... elle a sûrement compris qu'il n'y avait rien à redire.  Je me calme un peu, souris et lui dit: "dans une demi-heure c'est fini !!!"  Et là, elle continue à me regarder, en me souriant comme une innocente, remplir mes laveuses pendant plusieurs secondes. Finalement, elle me révèle qu'elle va revenir plus tard... PFIOUUU !!! Je vais pouvoir jouer au scrabble en paix!

25 minutes plus tard, après avoir perdu ma game (ce qui arrive rarement, mais les voyelles étaient super rare !); elle est de retour. Il me reste une petite minute de spinnage, et je suis prête à ramasser mes 3 brassées... elle vient s'asseoir tout prêt de moi et m'avoue en chuchotant qu'elle avait peur de "perdre son tour". Je ne  réponds rien.  Et là pendant que j'ouvre la première laveuse pour prendre mon linge, elle commence: "Il fait pas beau hein ...", je ne répond pas. "Il pleut depuis 3 jours.." silence radio et je pitch mon linge dans mon panier le plus vite possible. Elle me regarde et me dit: " Pas besoin de vous dépêcher,je suis pas pressée, je suis à la retraite"... Là, je n'en peux presque pu et lui répond avec mon petit ton gentiment venimeux: "Pas moi, je travaille 5 jours par semaine, c'est pour ça que je fais mon lavage, le dimanche matin, en pyjama !"... et je continue à ramasser mon linge sans lui jeter un regard.  Je me demande si elle a compris le message...

Au  moment où j'ai presque fini de vider les 3 laveuses... Elle réalise que les portes des 3 sécheuses sont fermées (c'est moi qui les ferme quand je passe devant pour ne pas les scratcher avec ma chaise) et elle se précipite pour les ouvrir et me disant qu'il faut les laisser ouvertes lorsqu'elles sont vides. Et là je me peux pu, je lui répond, sur un ton imitant nettement une cynique gentillesse: "que je ne voit pas le pourquoi de la chose et que moi je les ferme pour ne pas les accrocher lorsque je passe "; c'est à son tour d'avoir un petit silence-radio... J'en profite pour lui souhaiter une bonne journée et je prend la poudre d'escampette, avec le petit sourire...baveux! Pensez-vous qu'elle a compris le message ??? J'en doute, mais elle aura sûrement compris que je suis pas toujours de bonne humeur hihihihi!!! et que cela serait une bonne raison pour elle, d'éviter de venir faire son petit lavage le dimanche matin...

La buanderie devrait être interdite aux retraités le dimanche matin.... et ce n'est sûrement pas juste parce que je ne suis pas de bonne humeur aujourd'hui !!!

Le Flamant Rose... baveux !!!

La réalité dépasse ma fiction...

Pendant longtemps je n'ai plus parlé de mon travail avec mes proches puisque ma réalité dépasse plus que souvent, ma fiction ordinaire . Et comme je peux être une bonne raconteuse (enfin, j'essais...), au début de ma carrière, lorsque je racontais les situations vécues par mes jeunes et leurs familles, souvent on pensait que j’exagérais.  Et progressivement, j'ai arrêter de raconter... sauf à Marie.

Marie, c'est l'amie d'un ami que je voyais environ une fois tous les 6 mois. Dès que nous étions ensemble pour un souper et une soirée... à un moment impromptu, elle me demandait... "Pis Line, c'est quoi la dernière bonne histoire... " et là avec dérision mais sans exagération, je lui racontais une ou deux histoires vécues au boulot ou l'histoire indescriptible vécue par un de mes jeunes. Et à toutes les fois, mes histoires étaient tristes pathétiques et presque morbides... mais on finissait toujours par se rouler par terre, à crouler de rire des situations tristes à pleurer. Et Dieu que cela faisait du bien...

Lorsque l'on côtoie, au quotidien des histoires tristes, pathétiques et morbides, on peut se laisser envahir par le côté morose de la vie. Les jeunes et les familles que je côtoie tous les jours dans mon travail sont en général en manque de... en manque de tout !!! et souvent, ils ne savent même pas ils sont en manque de quoi, ils ne savent même pas de quoi ils ont besoins pour aller... un peu mieux.

Aujourd'hui, j'ai rencontré une famille divisée, une jeune fille en détresse émotive très grande, une mère qui se projette dans sa fille qui désire tellement la protéger qu'elle l'étouffe par des moyens singuliers...  Bon j'ai pas le droit de vous raconter parce que cela pourrait être aux limites de la confidentialité...  mais....

Mais ce soir, j'aurais bien aimé avoir simplement un petit apéro, avec Marie pour lui raconter et pour rigoler à plein tube .... et pouvoir oublier que la réalité peut encore après 20 ans, dépassée ma fiction !!!

Le Flamant Rose.... étonné !!!

Aujourd'hui... j'ai fait un homme heureux !

Lors de mon dernier séjour en réadaptation, (même si le Flamant Rose avait cessé d'écrire,) les aventures furent fort nombreuses quand même. Cette fois, je fus en parti heureuse parce que je me suis retrouvée avec un co-loc... à mon goût !!!
Gentil, pas trop envahissant, un autre amputé, un autre qui a des problèmes de circulation sanguine. Mais nous avions décidé tous les deux, que rien ni personne ne nous arrêterait et que nous serions à la maison pour Nowel !!! Enfin, moi j'avais décidé ça et dans la foulée de mon enthousiasme, il m'a suivi, avait-il le choix ?... je suis pas sûre mais, bon.... Nous sommes arrivés tous les deux, vendredi matin, le 16 novembre 2012 et vendredi, le17 décembre, 4 semaines plus tard, on quittaient tous les deux pour notre chez nous...  Les infirmières en ont vu de toutes les couleurs... elles nous ont séparés, et isolés à plusieurs reprises mais elles ont aussi magouillé un peu pour nous ramener ensemble...  Et je leur ai sans cesse répété que la guérison psychologique est aussi importante que la guérison physique... et Claude et moi, pour la guérison psychologique, on faisait une équipe d'enfer.  "Line, la  bassine" et "Claude, le difficile" avaient réussit à s'entraider, se supporter et rendre la vie à l'hôpital, un peu plus humaine.

De plus, on habite le même cartier, à peine à quelques coins de rue. Évidemment, avec le temps, on a pris quelques distances. Nos plaies ont guérit chacun à son rythme, dans sa maison. On s'est donné des nouvelles par courriels et téléphones à quelques reprises mais la vie fait son chemin... et chacun prends sa route.

Cette semaine, j'ai reçu un courriel de sa femme, il avait perdu mon numéro de téléphone mais il avait grandement envie de me parler. Il est de retour à Villa Médica... après une amputation de l'autre jambe. Cela m'a ébranlée. Moi et mes plaies à ma jambe pas encore guérit, mes tests d'allergies, bref encore des bien des bobos à suivre. Alors j'ai décidé que: Non, je ne l'appelle pas, je vais aller le voir et lui en faire la surprise !!! J'avais l'impression que je pouvais encore aller lui mettre un coup de pied aux fesses ! Asteur que lui ne peut plus....

Alors ni une, ni deux, je me réserve un autobus pour samedi et débarque dans sa chambre vers 1h15.  Alors qu'il s'attendait à passer un long samedi à rien faire dans son lit de Villa Médica. Ce fut un très belle surprise et un bel après-midi. À mon arrivée (vous me connaissez...), je suis entrée dans sa chambre en criant "C'est qui, qui a besoin d'un coup de pied au cul ?"  (C'était une petite entente que nous avions lors de notre premier séjour pour nous stimuler à aller faire nos sessions de physio et ergothérapie )... et je me suis pointée au pied de son lit. Son sourire et une grosse larme sont apparues en même temps... je peux pas vous dire que juste pour cette première minute de retrouvailles, cela en valait la peine. J'ai fait un homme heureux !!!

On a passé la pm à se raconter l'évolution de nos bobos, les siens, les miens, les nôtres... les évènements de nos vies depuis notre séparation, mais on a pris le temps de parler de notre moral, de nos émotions et de notre façon d'envisager les nouvelles épreuves.  J'ai été étonnée, alors que je pensais retrouver un ami un peu dépressif après cette nouvelle amputation, j'ai trouvé un homme volontaire, fier d'avoir sa première prothèse, décidé d'en avoir une deuxième et de maintenant, avoir décidé de le faire pour lui. Et il m'a aussi dit que j'étais un peu responsable de son changement d'attitude. Il m'a révélé que lors de notre séjour, il a réalisé que mon enthousiasme à vouloir guérir lui avait donné une leçon et qu'il avait compris que la façon dont on aborde la vie peut nous permettre d'affronter bien des épreuves et en sortir... vivant !

Et là, c'est moi qui ait versé une petite larme avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles !!!  Et il a fait une femme heureuse !!!

Le Flamant Rose... heureux !

Moi, je préfère les Jos Louis !

Une journée petit gâteau Vachon c'est :

Vous vous souvenez la vieille pub ou la fille racontais sa journée en savourant un feuillété Vachon au caramel... Ben, une journée comme hier c'est une journée petit gâteau Vachon !!!

6h30: Mon premier cadran sonne... ah non !!!

6h40: Je tourne encore un peu en rond... et je me dis: je travaille à la maison ce matin, je peux prendre mon temps mais je dois quand même aller dans la douche, faire mes pansements, m'habiller, déjeuner, branché mon ordi... après un autre 10 minutes de niaisage, je me lève et vais prendre ma douche. Je suis vraiment au ralenti mais j'ai le temps. Je fais tout, douche, pansements, maquillage, habillage, j'arrive à mon glucomètre pour la session de taux de sucre et piqures. Sur mon nouveau glucomètre, il y a une horloge... il est encore 6h42... Maudit bordel, je me suis levée une heure trop tôt !!!


6h45: Déjeuner... il me reste deux tranches de pain, que je fais bruler... bof pas trop grave, je sors un pain du congélo. Et je me met à lire les nouvelles en écoutant la radio... petits jeux, petites nouvelles... Bordel, je réussis à perdre tellement de temps, qu'il est déjà 8h30...

8h30: Je change d'ordinateur pour commencer à travailler à la maison et je commence mon premier rapport. Je cherche mes notes... je me cherche, je me cherche finalement je fini par abandonner et je commence mon rapport de toute façon, ma mémoire est bonne et je n'ai fait qu'une rencontre depuis mon retour au travail.


Ce matin entre deux lignes de rédaction, j'ai une prise de sang et mon infirmière m'a téléphoné hier pour me dire qu'elle m'envoyait une remplaçante... et moi, je suis très dure à piquer, j'ai pas de veine... alors je la niaise un peu et je lui dit qu'elle devra revenir vendredi... ben....


9h15: une nouvelle infirmière, toute jeune avec peu d'expérience mais un front de bœuf se pointe à la maison. Je suis sa 3ième cliente et elle les a toutes réussi, et elle se croit imbattable pour la chose. Résultat: elle me pique 3 fois sans aucune goutte de sang dans la toute petite fiole. Et elle a oublié mon matériel pour mes pansements. Elle revient 20 minutes plus tard avec les pansements...

9h40: Pendant les allées et venues de l'infirmière, je recommence à faire mon rapport, tout va bien et j'en ai terminé le plus gros et là, je retrouve ma feuille de note. Finalement je compare et j'ai pas trop divagué... c'est bon, on dirait que la journée s'enligne pour aller mieux.

10h15:  Rappel de mon infirmière habituelle... elle va venir me voir avant 11h00, parce que demain elle ne travaille pas et mon médecin veut le résultat aujourd'hui... elle est arrivé à 11h10, trop tard pour les test du
jour mais...elle fait la prise de sang et en un seul coup ! Les choses s'améliore pour moi.... mais coûte un peu plus cher au CLSC...

11h30: Je refais mon pansement pour aller au bureau en pm... on dirait que ça va mieux et que ma plaie coule moins.

12h00: Départ en autobus, le chauffeur  est 2 minutes en avance, est-ce que ma journée ti-gâteau Vachon serait finie ??? Ben non,cela se poursuit de plus belle... Le chauffeur me prépare mentalement, nous devons aller chercher une dame chez Super C, et habituellement elle pose un problème... n'importe quoi mais des problèmes.... Arrivée au Super C, la madame a un tout nouveau quadriporteur et un sac d'épicerie dans le panier avant et un autre entre les jambes tellement lourd qu'elle a jamé la direction, évidemment dans l'autobus... ce qui fait que je ne peut plus passer pour débarquer. Alors le chauffeur décide qu'on va aller la mener avant moi, et nous sommes chanceux parce qu'il réussit à la débarquer de l'autobus et d'appeler un superviseur pour s'occuper d'elle... Ouf  ! Enfin débarrassé et il se dépêche à me ramener au boulot après une heure et demi de promenade.

13h30: Arrivée au bureau pour une rencontre avec un collègue, le téléphone ne cesse pas de sonner. Demandes, urgences à traiter, des rendez-vous à réarranger en essayant de ne pas avoir l'air d'une belle gang d'imbécile... Bref on va avoir des petits problèmes de communication à régler... moi j'aime pas ça avoir l'air désorganisée !!! Mais l'après-midi passe sans que nous n'ayons une secondes pour discuter.

17:00:  Fait beau, fait chaud l'autobus est pas arrivée... tant mieux je vais en profiter pour lire quelques minutes et profiter du soleil pour me détendre.  FAQUE... je me suis détendue pendant 45 minutes ! Par chance qu'il faisait beau parce quand la chauffeuse a finie par arrivée, je commençais à être très retendue. Pis là, la chauffeuse commence à vouloir jaser de la température, je pense qu'elle a compris assez rapidement que j'avais pas envie de lui parler de me détendre en lisant au soleil...

18h30: Arrivée finalement à la maison... J'aurais bien pris un gros gâteau Vachon mais moi je préfère les JOS LOUIS !!!